Nos actions en mars 2018

Présence au rassemblement du dimanche 11 mars 2018 pour la commémoration de la catastrophe de Fukushima

  • Tenue d’un stand
  • Animation d’une conférence débat

Des informations sur la journée du 11 mars 2018 sur le site du réseau Sortir du Nucléaire.

 

Action d’interpellation du vendredi pour l’abolition des armes nucléaires :

Devant le Ministère des Armées, le vendredi  2 mars 2018, .
• 8h–9h : présence devant l’entrée du ministère, 60 bd du gl Martial Valin (métro Balard, sorties 1 ou 2 )
• 9h–12h : réunion bilan au café « Le Balard », à l’angle de la place Balard et de l’avenue Félix Faure
• 12h – 13h : présence devant l’entrée du ministère, 60 boulevard du général Martial Valin (métro Balard, sorties 1 ou 2 )
• 16h–17h : présence devant entrée du métro Balard
Merci de mettre une tenue noire, nous fournissons les masques blancs !

 

Action d’interpellation du mercredi pour l’abolition des armes nucléaires

  • Place St Michel devant la Fontaine, tous les 2 mercredis après-midi, de 17h00 à 18h00
  • La mise en scène sera celle pratiquée devant ministère, en silence, en noir, avec masques blancs et une banderole ICAN.
  • Dates en mars : le mercredi 14 mars, le mercredi 28 mars 2018

Les personnes souhaitant venir sont invitées à en informer avant chaque vigie  : thierry.duvernoy1963@hotmail.fr /

Prix Nobel de la Paix 2017

Le 10 décembre 2017 a eu lieu la remise du Prix Nobel de la Paix 2017 à ICAN, pour sa campagne internationale pour abolir les armes nucléaires. Notre plus jeune représentant était présent  à Oslo, en Norvège, en famille.Le voici en photo, entouré de deux Hibakusha.

Ce succès, c’est le Traité d’interdiction des armes nucléaires adopté à l’ONU le 7 juillet 2017 par 122 États et qui entrera en vigueur l’année prochaine.

Il reste maintenant un travail considérable pour que notre pays respecte la démocratie et accepte cette législation internationale. Nous comptons sur tous pour transformer l’opinion publique et renforcer la sécurité collective.

Nos actions de janvier 2018 : compte rendu

Vendredi 12 janvier 2018

Nous étions une dizaine de permanents à chaque moment de la journée.

Scènes d’échanges de vœux entre gens pacifiques,                    polis, décidés à faire changer d’avis un jour nos                            interlocuteurs grâce à nos arguments toujours renouvelés.

Notre vétéran s’est tenu à la porte d’entrée du ministère              des armées. Il a lu inlassablement à voix forte, le traité                de non- prolifération des armes nucléaires.

Un nouvel étendard a été conçu par un des nôtres,                       en  famille. Et toujours renouvelée et affichée une                         banderole sur papier.

La quantité de flyers distribués ne fait qu’augmenter.                     Le texte du flyer se trouve après la photo qui suit.

A bientôt de vous y rencontrer.

 

 

Un prix Nobel pour ICAN

ICAN, c’est la Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires. Cette campagne a travaillé pour le vote à l’ONU d’un Traité d’interdiction des armes nucléaires. Un vote historique en juillet 2017 par 122 pays contre 1 ! Le prix Nobel de la paix a été attribué à cette campagne ICAN qui regroupe 500 associations dans plus de 100 pays.

L’interdiction des armes nucléaires est maintenant totale, en possession, en utilisation et même en menace. La dissuasion nucléaire est donc hors la loi internationale. Comme les armes chimiques et bactériologiques.

La France est totalement opposée à cette interdiction. En 2018, il va être voté le budget de renouvellement de tout l’arsenal nucléaire français. Dans les prochaines années cela  coutera 6 milliards d’euros par an.

La dissuasion nucléaire est-elle une garantie de sécurité ? Certainement pas, si on analyse les conflits où des pays nucléaires se sont fait agresser. L’Egypte a attaqué Israël dans la guerre du Kippour, l’Argentine a attaqué le Royaume Uni dans la guerre des Malouines. L’arme nucléaire se veut marqueur de puissance, mais un marqueur qui menace l’humanité d’apocalypse avec les 15.000 bombes actuellement en service.

Nous demandons que la France signe le Traité d’interdiction des armes nucléaires.

 

MERCREDI 17 janvier 2018

Première vigie à Paris, place Saint-Michel.

 

Cette action est renouvelée tous les 15 jours,       le mercredi de 17-18h.

La spectaculaire faillite de la toute puissante force de dissuasion nucléaire américaine

La crise Coréenne actuelle montre à quel point la plus puissante force de dissuasion nucléaire de notre planète se révèle … impuissante !

En effet, en dépit de l’énorme puissance de l’ensemble des bombes nucléaires de leur arsenal, environ 10 000 (dix mille) fois celle de la Corée du Nord, les USA n’ont pas réussi à empêcher celle-ci de développer son programme nucléaire militaire et de l’utiliser pour déjà les menacer !

En fait, la sortie de la Corée du Nord du Traité de Non-Prolifération (TNP) en 2002 « pour assurer sa sécurité » et le développement de son programme nucléaire constituent des exemples typiques de prolifération, dont les États dotés d’armes nucléaires, les USA en tête, portent la responsabilité et que le TNP n’a pas été capable d’empêcher.

Lorsque l’on considère ce que représente le déploiement militaire des USA dans le cadre de l’OTAN, disposant d’environ 70% du budget mondial des armements, avec environ 700 bases en dehors de son territoire, entourant notamment, dans une sorte d’étau, la Russie, le Moyen Orient et presque toute l’Asie, l’on comprend alors qu’un pays comme la Corée du Nord puisse se sentir menacé, surtout lorsque les USA se lancent dans des exercices militaires sous son nez !

Et alors, que dire de la force de dissuasion nucléaire de la France ? Que peut faire la France, avec sa « force de frappe », pour empêcher l’éventuel éclatement d’une guerre nucléaire dans la région Nord-Est asiatique et qui pourrait ensuite devenir mondiale et donc la concerner aussi de plein fouet et d’une manière absolument tragique ?

La réponse est simple et claire : rien !

Conclusion (un enfant de dix ans peut également y arriver) : la seule solution consiste dans l’élimination irréversible (= abolition) de toutes les armes nucléaires dans le monde.

Ceci d’autant plus que, d’après des expertes et experts parmi les plus qualifiés (les « Scientifiques Atomiques » en lien avec une quinzaine de Prix Nobel de différentes disciplines), depuis le début des années 90 le risque d’une guerre nucléaire, même par erreur, par accident ou par sabotage, n’a fait qu’augmenter, si bien que maintenant il est revenu comme aux pires moments de la Guerre froide.

On voit alors ici toute la pertinence et le rôle essentiel du Traité International d’Interdiction des armes nucléaires, adopté le 7 juillet dernier à New York dans le cadre de l’ONU et qui entrera en vigueur dès que le 50ème État l’aura ratifié.

En effet, ce Traité, qui stigmatise d’ores et déjà même la possession des armes nucléaires, ne manquera pas de changer, et même radicalement, la façon dont les armes nucléaires sont souvent perçues par l’opinion publique, par les responsables politiques, par les chercheurs et chercheuses, par les opérateurs industriels, économiques et financiers, et par les … militaires !

Tout cela permettra ainsi, grâce également à des négociations multilatérales appropriées, de parvenir à l’élimination totale des armes nucléaires, dont l’irréversibilité sera garantie par ce même Traité d’Interdiction.

Oui – direz-vous – ça c’est sans doute la bonne solution dans le moyen ou long terme, mais quoi faire dans l’urgence de la situation actuelle, avec des personnages « singuliers » comme Donald Trump et Kim Young-un qui risquent, sur un coup de tête d’appuyer sur le bouton ?

La seule solution acceptable est celle diplomatique, avec l’ouverture de négociations entre les USA et la Corée du Nord, dans le cadre de l’ONU et grâce à une médiation de la Chine, bien placée pour jouer ce rôle essentiel.

Luigi Mosca, septembre 2017

Nos actions de novembre et décembre 2017

Vendredi 3 novembre et vendredi 1er décembre 20017 : vigie devant le ministère des Armées, action d’interpellation pour l’abolition des armes nucléaires :
• 8h–9h : présence devant l’entrée du ministère, 60 bd du gl Martial Valin (métro Balard, sorties 1 ou 2 )
• 9h–12h : réunion bilan au café « Le Balard », à l’angle de la place Balard et de l’avenue Félix Faure
• 12h – 13h : présence devant l’entrée du ministère, 60 boulevard du général Martial Valin (métro Balard, sorties 1 ou 2 )
• 16h–17h : présence devant entrée du métro Balard
Merci de mettre une tenue noire, nous fournissons les masques blancs !

Du 8 au 12 décembre 2017 : 3 de nos membres participeront aux cérémonies de remise du prix nobel de la paix à Oslo.

Corée du Nord : la non-prolifération nucléaire prise au piège

Chaque jour apporte son lot de provocations. Le 3 septembre 2017, ce fut l’annonce, d’un sixième essai nucléaire souterrain ! Il s’agirait d’une bombe à hydrogène d’une puissance estimée de 100 à 150 kilotonnes. Cette bombe serait « miniaturisable » et installable sur le missile balistique intercontinental expérimenté il y a peu.

Même si les déclarations des dirigeants nord-coréens sur la capacité militaire de leur État contiennent des « intoxications médiatiques », force est de constater des « progrès » dans le développement de leur « force de frappe ».

Une question se fait donc de plus en plus angoissante : un conflit nucléaire est-il redevenu possible avec toutes les conséquences planétaires qui seraient immédiatement engendrées ?

La Corée a connu la guerre, durant trois ans, du 25 juin 1950 au 27 juillet 1953. Elle opposa la République de Corée au Sud soutenue alors par les Nations Unies sous influence US, à la République populaire démocratique de Corée au Nord soutenue par la Chine et l’Union soviétique. Il en résulta le conflit le plus meurtrier depuis la capitulation de l’Allemagne et du Japon, avec même, moins de dix ans après Hiroshima et Nagasaki, la menace d’un bombardement nucléaire préconisée par le général Mac Arthur pour établir une barrière radioactive avec la Chine !

Cela ne s’oublie pas. Les Nord-Coréens, même s’ils jouent les bravaches, se considèrent comme encerclés et leurs dirigeants jouent la pérennité de leur régime.

Si guerre il devait y avoir, ce serait sans l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU. La Chine et la Russie opposeraient leur veto. Les intérêts chinois et russes sont géographiquement trop voisins pour qu’ils puissent accepter plus qu’une condamnation formelle de la Corée du Nord, laquelle ne pourra, sauf suicide collectif, s’engager seule contre les États-Unis et leurs alliés.
Des deux protagonistes, Donald Trump et Kim-Jong-Un, le plus irresponsable et donc le plus dangereux, n’est-ce pas celui qui mettra l’autre dans l’obligation de passer à l’acte et donc à la guerre tout court ?

Pour sortir de cet engrenage insensé dans lequel aucun chef d’État ne doit entraîner son pays, il n’est que deux voies complémentaires : l’ouverture de négociations et… l’abolition des armes nucléaires.
Il en sera nécessairement question au cours de la 72e session de l’Assemblée générale de l’ONU qui débute le 12 septembre à New York. Donald Trump, doit y intervenir le 19 septembre, la veille même de l’ouverture à la signature du traité d’interdiction des armes nucléaires, adopté le 7 juillet dernier.
Il s’agit là d’une confrontation entre le faible — la Corée du Nord — qui peut nuire, et le fort — les États-Unis — qui ne peuvent agir sans mettre leurs alliés en péril. On voit bien que ni les sanctions, ni la gigantesque force de dissuasion nucléaire des USA, ne bloquent la prolifération nucléaire et les menaces, et que la vanité des décideurs peut élever, jour après jour, le niveau des risques d’enclenchements irréversibles. Aucune puissance ne doit pouvoir décider seule du sort du monde, soit directement (comme il advint, en Irak, par la seule volonté des États-Unis), soit indirectement (comme le recherche la Corée du Nord, pour se faire reconnaître le statut d’invulnérabilité supposée des États dotés d’armements nucléaires).

Mais à la différence de la précédente crise de la prolifération nucléaire avec l’Iran qui s’est dénouée en juillet 2015 après douze ans de négociations, la Corée du Nord possède déjà la bombe atomique. Demander qu’elle mette fin à son programme nucléaire pour ouvrir des négociations ne peut que conduire à une impasse avec une prolifération accrue, ou… à la guerre.

Ne faut-il pas commencer par reconnaître cet état de fait pour pouvoir aborder la question qui fâche ? À savoir celle de l’article VI du Traité de non-prolifération (TNP), de l’engagement pris par les puissances nucléaires de négocier « de bonne foi » l’élimination de leurs arsenaux ?
C’est bien tout l’enjeu du traité d’interdiction des armes nucléaires qui concerne le droit des États non dominants à dire précisément le droit, un droit contraignant pour tous. Et l’obligation des États dominants à respecter la démocratie dont ils se réclament. C’est historique et pas seulement à cause de l’objet du traité.

Une course contre la montre, ou plutôt contre la mort, est engagée : si les 122 États (sur 193) qui ont approuvé le traité le ratifient à partir de l’automne prochain (rappel : le traité entrera en vigueur 90 jours après le dépôt du cinquantième instrument de ratification), nous entrerons dans un nouvel âge des relations internationales, non pas celui où ce sont les plus forts qui ont toujours, in fine, le dernier mot mais celui qui mettra la sécurité humaine au cœur de ses préoccupations.

JPD et PB